Au sujet de l’affaire Roswell

Nombreux sont ceux qui pensent que le gouvernement américain cache la vérité au sujet d’un crash d’un vaisseau extraterrestre avec son équipage complet, dans une région désertique au sud-est du Nouveau Mexique, près de la petite ville de Corona, à coté de la base militaire de Roswell, pendant un violent orage où les éclairs déchiraient le ciel, le 25 juin 1947.

Mais des recherches actuelles prouveraient également que l’affaire ne serait qu’une invention, une erreur commise, en plein début de guerre froide, lors de la chute d’un ballon top secret, connu sous le nom de Mogul, qui aurait été destiné à l’entraînement en vue de l’observation d’installations militaires soviétiques.

Mais qu’en est-il vraiment ?

Racontons maintenant l’histoire de Roswell ... vraie ou inventée ?

Un pilote d’avion avait vu des objets bizarres volant dans la zone le 24 juin.

Une dizaine de jours plus tard, un fermier, intrigué par le comportement de ses moutons, trouva dans son champ des objets étonnants qu’il emmena au sheriff du coin. Ce dernier passa immédiatement l’information à la Base de l’US Air Force de Roswell, et un major fut chargé d’examiner les débris en question et qui déclara qu’il s’agissait probablement de restes d’une soucoupe volante.

Un journal local, le Roswell Daily Record, publia l’histoire le jour suivant, le 8 juillet, en ces termes : "La Roswell Army Air Force capture une soucoupe volante dans un ranch de la région de Roswell".

 

Les débris déplacés officiellement à la base de Forth Worth, pour analyses, furent en fait envoyés en secret, à la base du Foreign Technology Division à Wright Field, Dayton, Ohio, la seule base militaire capable de “reverse engineering” à l’époque. Les matériaux subirent des analyses chimiques et divers essais mécaniques. Certains débris étaient extrêmement fins, mais incroyablement solides au point qu’un marteau ne pouvait y laisser la moindre marque. Certains d’entre eux avaient même la caractéristique des métaux à mémoire de forme, technologie inconnue à l’époque. Les commentaires sur la base allaient de "C’est un truc des Russes" à "Ça vient de l’espace". Néanmoins, les débris furent identifiés comme ceux d’un simple ballon, obligeant le Daily Record à se rétracter et à préciser que les débris venait de ce ballon météo qui s’était écrasé près de Roswell.

Dès ce moment, l’histoire commence à diverger.

Le paragraphe suivant est à lire avec attention et circonspection car aucunes preuves ne corroborent officiellement ce qui suit : Certaines personnes rapportent que des corps furent aussi trouvés dans la deuxième zone de crash. En effet, il semble que des débris aient été récupérés dans une deuxième zone située au nord-ouest, à environ cinq kilomètres, du ranch. Elle serait celle où ces corps, de petite taille, auraient été récupérés ... Au sujet des corps trouvés, des autopsies auraient été réalisées, à Washington DC, montrant qu’il ne s’agissait pas d’humains. En effet, l’un des humanoïdes mourut de ses graves blessures durant son transport à Washington. Ce seul corps complet vraiment identifiable, environ un mètre vingt de hauteur, pesait une vingtaine de kilogrammes. Sa tête était légèrement plus grosse que celle d’un humain, sans oreilles, avec deux grands yeux larges et étranges bien écarté l’un de l’autre. Sous un nez imperceptible, une petite bouche s’ouvrait sur une cavité sans dentition, ni tube digestif et pas de cordes vocales. Les poumons pouvaient, semblent-ils, filtrer l’oxygène et l’azote de l’atmosphère terrestre. Une pilosité très fine s’étendait sur le corps, aux cou, torse, bras et jambes fins. Les mains à quatre doigts, sans pouces, arrivaient au niveau des genoux. La peau légèrement granuleuse était dans divers tons de gris clairs suivant l’éclairage des laboratoires. Tous les objets furent, par la suite, transférés vers la Zone 51 durant les années cinquante.

D’autres personnes témoignent que le fermier fut mis en cellule pendant quelques jours, où il fut interrogé par l’armée, avant qu’il ne change sa version des faits.

L’explication officielle est que, si cet incident fut traité avec autant de secret, l’OVNI n’était pas un ballon météo, mais un ballon top secret, servant de cible radar, partie d’un projet au nom de code Mogul qui devait permettre d’espionner l’Union Soviétique. N’oublions pas que venait de commencer la Guerre Froide qui devait culminer quelques années plus tard par la crise des missiles de Cuba.

Immédiatement après la fin de la seconde guerre mondiale, les USA vivaient une période d’intense euphorie optimiste. Les forces de l’Axe avaient été détruites avec succès. Durant cette période qui dura jusqu’à la guerre de Corée en 1950, les militaires étaient en grande estime de la population reconnaissante des énormes sacrifices, en particulier sur les plages de Normandie, ou lors des combats dans le Pacifique. Les militaires ne pouvaient donc qu’avoir raison.

L’irruption inattendue de cet OVNI prit les militaires de court. Leur première pensée fut probablement qu’il s’agissait d’un engin de l’"autre camp" et donc un danger pour la sécurité nationale. Une fois déterminé que les "rouges" n’y étaient pour rien, cette gênante histoire de soucoupes volantes (au passage : quel imbécile a bien pu inventer un nom pareil ?) fut peut-être classée "secret défense".

Il faut comprendre aussi que le 509ème Atomic Bomb Group était basé à Roswell, la seule base d’armes atomiques déployables à l’époque. C’est le 509ème qui frappa le Japon. Roswell fut donc la première base du SAC (Strategic Air Command). Le lieu était éminemment sensible ...

Et il faut dire que les pauvres militaires n’eurent pas beaucoup de chance pendant cet été 1947. Le ciel était semble-t-il envahi de soucoupes volantes, et tous les journaux du pays les harcelaient avec leurs gros titres.

Faisant appel au patriotisme des différents témoins de l’incident de Roswell, et en les menaçant peut-être, l’incident fut vite enterré par l'armée et oublié par les journaux qui avaient d’autres sujets à traîter. L’époque était devenue pleine d’incertitudes atomiques ...

Donc, tombé dans l’oubli ? Pas tout à fait ...

Car l’Air Force a reconnu avoir menti en 1947 au sujet de ce ballon météo. Ils énoncent maintenant que le ballon en question était en caoutchouc, recouvert d’un film métallique le transformant en cible radar, partie d’un système plus vaste qui devait permettre de détecter les explosions nucléaires soviétiques réalisées en haute altitude, grâce à des sondes acoustiques. Plausible ...

Mais, afin de combattre la légende des "petits hommes gris” qui auraient été trouvés parmi les fameux débris, l’USAF se fendit d’une conférence de presse en 1997 afin de déclarer que cette histoire venait de mannequins utilisés lors de test de parachutage à très haute altitude ... tests que l’armée n’aurait pas commencés avant la fin des années 50 ... d’où un léger problème temporel ...

Le mystère continue ...

La vérité est ailleurs ...

Yabaar, le 15 juillet 2005.